Avez-vous une bonne estime de vous-même?

Le conte du « Vilain Petit Canard » est un exemple que l’estime de soi dépend, en partie, des considérations extérieures.

Dans mon précédent article, je parle brièvement de l’estime de soi, comme une composante essentielle de la confiance en soi. Hors, ces deux termes sont souvent confondus, mais ils sont pourtant bien différents. La confiance, tout autant que l’estime, est visible sur le langage corporel. Plutôt qu’essayer de cacher ces signes, il faut travailler à la source.

Voici donc un article « hors série » pour vous expliquer les mécaniques de l’estime de soi.

 

L’estime de soi, qu’est ce que c’est?

Tout simplement: c’est la façon de se voir, aussi bien en positif qu’en négatif. Quelqu’un ayant une estime de soi basse aura tendance à se dénigrer, à se trouver laide et incompétence, et à ne se donner aucune chance.

Généralement, l’estime de soi dépend de notre éducation: les enfants martyrisés et violentés, aussi bien physiquement que verbalement, auront une piètre opinion d’eux-mêmes. C’est par la résilience qu’il pourront la plupart du temps dépasser ce stade.

La société nous véhicule aussi une image de perfection, par les magazines de mode ou par le cinéma, et l’on se prend à se comparer avec ces nouvelles « idoles ». A défaut de leur ressembler, on se dit qu’on ne leur arrive pas à la cheville… Certaines « maladies », comme les troubles alimentaires (anorexie, boulimie,…) sont la résultante d’une estime de soi brisée.

Voici une vidéo sur l’estime de soi, expliquée par Christophe André (dont je vous conseille les livres passionnants):

L’estime de soi, c’est avant tout trois facteurs:

 

1 – L’amour de soi

S’aimer soi-même dépend fortement de l’amour qu’on nous porte. Il est en effet bien plus difficile de s’apprécier si personne ne nous envoie des signes d’attachements! C’est le rôle des proches, surtout durant l’enfance (et pour le reste de la vie aussi), de montrer confiance, respect et amour. Un parent dénigrant son enfant aura plus de chance de provoquer une chute d’estime que s’il avait montré plus de compassion.

J’ai rencontré une jeune fille souffrant de troubles alimentaires, qui me confia qu’elle n’avait aucun amour pour elle-même. Elle subissait depuis des années les quolibets de ses camarades de classe sur son poids.

Les personnes qui ont tendance à ne pas s’aimer soi-même ont par la suite l’habitude d’avoir un « bouclier »: ils ne peuvent comprendre qu’on puisse les aimer. L’amour de soi est la partie la plus dur à retravailler, mais ce n’est pas impossible.

 

2 – La vision de soi

Se connaître soi-même est souvent la quête de toute une vie. Nous sommes des êtres de qualités, mais aussi de défaut, et la personne ayant une mauvaise vision de soi aura tendance à ne voir que les défauts… voire à les inventer!

Ce sont ce que l’on appelle les complexes. Eléments physiques ou psychologiques, ils sont mis en avant comme justification à l’échec, ou au refus de l’action.

Les personnes ayant une mauvaise vision de soi auront aussi tendance à s’effacer plus facilement, à faire ce qu’on attend d’eux. C’est ainsi que l’on voit beaucoup d’étudiants s’inscrire dans des filières qui ne les intéressent pas juste pour satisfaire le désir familial: il ne peuvent se projeter ailleurs.

 

3 – La confiance en soi

Le palier suivant qui fait l’objet de mon dossier, je ne rentrerai donc pas dans le détail ici. Je résumerai brièvement cette partie sur la capacité à croire en nos actes, et à rebondir sur nos échecs, les relativiser.

Pour illustrer cela, deux schémas, l’un décrivant le cercle vertueux d’une bonne estime de soi, et le suivant montrant le cercle vicieux d’une mauvaise estime de soi:

 

 

 

 

 

 

Améliorer son estime de soi

Vous l’aurez sans doute deviné, cultiver son estime de soi demande à travailler aussi bien son rapport avec soi-même qu’avec les autres, et aussi son rapport avec ses actes. Ces parties seront l’occasion de précisions lors de prochains articles

 

Rapport avec soi même:

• Se connaitre (travaillez votre connaissance de vous-même)

• S’accepter (Assumez vos qualités et vos défauts et pourquoi pas les travailler)

• Être honnête avec soi (Évitez le déni de vos émotions)

 

Rapport avec les autres:

• S’affirmer (Dites ce que vous pensez avec calme et tact)

• Être empathique (« Je comprends ce que tu veux dire, même si je ne suis pas d’accord »)

• Travailler sa sociabilité (Soyez ouvert aux nouvelles amitiés sociales et professionnelles)

 

Rapport avec ses actes:

• Agir (ne soyez plus passif aux événements, provoquez les)

• Être moins critique avec soi-même ( Arrêtez de vous trouver des excuses pour ne pas agir)

• Accepter l’échec (Faites vous à l’idée que vous échouerez un jour ou l’autre, mais que cela sera une expérience enrichissante, pas une fatalité!)

 

Le sujet est bien entendu ici brièvement survolé, mais c’est un domaine qui me passionne fortement, nous aurons donc l’occasion d’y revenir.

Considérez-vous que vous avez une bonne estime de vous-même? Cette thématique vous intéresse-t-elle?

Donnez-moi votre avis et expérience dans les commentaires pour me permettre de mieux vous aider dans mes interventions.

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