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Etre normal : qu’est-ce qu’une personne normale et comment être normal ?

Aujourd’hui, nous allons parler de ce qui est normal. De la norme et de la normalité. Alors, c’est quoi être normal ? Qu’est-ce qui est normal ? Comment être normal ?  Comment savoir si on est une personne normale ?

C KOI ETRE NORMAL ?

Vaste sujet.

Définition de « normal »

Ce qui est normal pour un être humain, c’est ce qui est conforme à sa nature. Sauf que ça pose un premier problème parce qu’aux dernières nouvelles, la société nous fait vivre dans un contexte qui n’est pas naturel et nous faire pas mal de choses contre-nature.

Ce qui est normal, c’est aussi ce qui est habituel, qui ne surprend ni dans un sens ni dans l’autre. Franchement, selon cette définition, avoir une vie normale doit être très ennuyeux.

Enfin, ce qui est normal, c’est ce qui est conforme à une moyenne considérée comme une normale, qui n’a rien d’exceptionnel. Là encore, cette troisième définition de «  normal » fait réfléchir. Sérieux, avez toujours aussi envie d’être normal ?

Sans doute que oui et non. Non, parce que vous venez de comprendre que la normalité, ça ne veut pas dire grand-chose. Oui, parce que l’on se construit tous en prenant modèle sur les autres, notamment durant l’enfance où on veut être « comme », et que ça laisse des traces profondes.

C’est quoi être normal ?

Beaucoup de gens vont voir un psy pour lui demander s’ils sont normaux. Ils se font beaucoup de souci parce qu’ils se trouvent bizarres et culpabilisent d’avoir des pensées qu’ils croient qu’ils ne devraient pas avoir. Mais, c’est quoi être normal ?

La première chose à bien comprendre c’est que tout le monde a parfois des pensées un peu bizarres. On ne devrait juste pas y prêter trop attention tant que ne reste que des pensées.

Sauf que l’on a très peur d’être catalogué par la société comme « anormal » ou « fou » donc on y accorde énormément d’importance (c’est ce que l’on appelle la pression sociale : on a peur de se faire exclure du groupe si on est anormal).

Etre normal d’un point de vue statistique

« C’est quoi être normal ? »

On pourrait répondre avec les maths. Pour cela, il faudrait donc voir si on est normal d’un point de vue statistique. Autrement dit : « est-ce que l’on adopte les mêmes comportements que la majorité ? »

Dans ce premier cas, cela supposerait que la majorité a toujours raison. Et que les comportements qu’elle montre et avoue sont toujours les vrais. Ce qui n’est pas forcément le cas.

Bon après, par contre, c’est sûr que si on a trois bras, ça n’a pas l’air trop normal…

Etre normal d’un point de vue culturel

Il y a aussi la normalité culturelle. Pour cela, il faut savoir si notre comportement correspond à ce que notre société attend de nous.

Un exemple pour vous faire mieux comprendre :

En France, pays relativement individualiste, les patrons sont généralement « autorisés » à être très exigeants, à gueuler sur leurs subordonnées, etc. Disons que c’est socialement admis.

Mais dans d’autres cultures aux valeurs plus collectives, ils seraient considérés comme anormaux car égoïstes et caractériels…

Du coup, cela veut dire qu’il n’y a pas de normalité universelle. Ce qui paraît normal dépend aussi du point de vue…

C’est normal ça ou pas ? Ca dépend des époques et du contexte…

Ce qui est normal ou pas peut aussi varier selon les époques et les espèces.

Etre normal suppose de se connaître

La normalité individuelle c’est « est-ce que je reste fidèle à moi-même ou est-ce que mes comportements changent ? »

Un individu dont le comportement change du tout au tout, du jour au lendemain, pourrait se sentir bizarre. Disons que ça pourrait être symptomatique d’une maladie ou d’un trouble.

Mais, parfois, le changement dû à la maturité ou à une révélation, ça peut être pour le mieux ! Parfois c’était avant que l’on était anormal, parfois sans s’en rendre compte…

Il y a d’ailleurs des gens qui veulent à tout prix être différents. Ils rejettent le côté normal parce qu’ils trouvent qu’il y a pas mal de choses absurdes dans notre vie d’hommes civilisés, et c’est ce qui est normal pour eux.

Etre normal d’un point de vue adaptatif

Quelqu’un de normal arrive généralement à s’adapter aux différentes circonstances de la vie.

En effet, on n’est jamais tout à fait le même en famille, dans son couple ou au travail…

Mais quelqu’un de bizarre ou d’anormal pourrait avoir du mal à gérer certaines de ces situations.

Sauf que, finalement, n’est-ce pas un peu bizarre que de nous demander de porter un masque différent en fonction des circonstances ? De ne pas vraiment être nous-mêmes ?

Comme vous le voyez, la normalité n’est vraiment pas simple à définir (c’est un concept abstrait et assez vague). De plus, personnellement, j’aime bien l’idée d’être exceptionnel (au sens de pas banal).

Comment être normal ?

Sachez qu’il y a de fortes chances que vous soyez déjà normal. La vérité c’est que chacun est différent et que la plupart de ces différences enrichissent la communauté humaine.

De plus, il faut bien comprendre que nous sommes tous un peu névrosés (à un certain degré). Les psys parlent même parfois de personnes « normalement névrosées ».

Franchement, si ce qui est « anormal »chez vous ne gêne personne, alors pourquoi vouloir le corriger ?

Pour moi, la question de la normalité est un faux débat. Il faut juste voir s’il y a souffrance ou pas (pour soi-même ou pour une tierce personne). Et quand je parle de souffrance, je parle de gêne ou de risque d’accident. Le cas échant, consultez un professionnel !

Sinon, et si vous tenez vraiment à passer pour quelqu’un de normal, soignez simplement l’apparence. Prenez exemple sur notre cher François Hollande qui a fait de la bonne communication avec son slogan « président normal ». Or, vous avez maintenant compris que c’était du foutage de gueule complet car ça ne voulait rien dire !

Le problème c’est que cette vision étriquée de la réalité « normale » imposée par la société nous pousse à mettre davantage l’accent sur l’apparence (l’image que l’on revoie aux autres) au détriment de notre vraie personnalité.

Pour avoir une bonne communication et donc sembler plus normal, lisez Communication, séduction et manipulation.

De plus, la société nous suggère ce qui est normal et donc, d’une certaine façon, nous manipule. Nous empêche de déranger…

Enfin, cette idée de « normal » met la pression et peut complexer ou décourager des gens qui ne se sentent pas à la hauteur de ces standards.

Alors, vraiment, il faut prendre conscience qu’un être humain n’est pas forcément calme, cohérent et rationnel… ça ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi, juste qu’il faut arrêter de soucier d’être normal ou non tant que l’on fait des choses positives.

A lire aussi : Crise d’angoisse : comment en finir avec les crises de panique ?

Ce n’est pas anormal

Notre idée de ce qui est normal est souvent très éloignée de la réalité, vous l’avez compris maintenant. Je vais donc vous donner ci-dessous des exemples de choses qui ne sont pas anormales mais qui mènent à de nombreuses consultations chez les psys.

Les gens qui pensent être « sexuellement pervers » parce qu’ils pensent au sexe et aiment ça. Ou alors parce qu’ils aiment un peu soumettre leur femmes au lit ou être soumise. S’exhiber ou être voyeur, etc. La vérité c’est que nous sommes des êtres sexuels donc y’a pas de problème avec ça tant que les rapports sont consentis. Penser parfois à quelqu’un d’autre que son partenaire n’est pas non plus anormal (même si c’est le mec de sa sœur).

C’est « sexuellement normal » de travailler même dans le lit et de ne plus baiser sa femme ?

Avoir des pulsions et recours régulièrement à la masturbation n’est pas non plus un problème (tant qu’on n’est pas accro).

L’appréhension à aller dans des toilettes publiques est commune (soit parce qu’on a peur que l’on nous écoute, soit parce qu’on trouve que c’est sale, etc.)

Stresser à l’idée de parler en public, c’est très commun et vraiment normal.

Vouloir savoir ce qu’il y a après la mort et appréhender, aussi, d’une certaine façon…

A lire : Angoisse de mort : comment ne plus avoir peur de la mort ?

Il y a bien d’autres exemples bien sûr de choses qui sont normales et que l’on pourrait trouver bizarres… mais je suis sûr que vous avez compris la logique !

Conclusion sur la normalité

La question « qu’est-ce que la normalité ? » pourrait être un bon sujet de philosophie.

Mais j’espère tout de même vous avoir convaincu soit que vous êtes une personne normale. Soit d’aller consulter s’il y a toujours des choses qui vous paraissent bizarres ou « anormales » chez vous.

En tout cas, si la norme existe, c’est une affaire de statistiques, de matheux. Je ne pense pas que l’on devrait chercher à tout prix à être normal. Se connaître et s’accepter est bien plus important… tant que cela ne fait aucun dégât (ni à soi-même ni aux autres).

Et il faut aussi apprendre à dire merde à la pression sociale, à la peur du regard des autres, de leur jugement, etc.

A lire avant de partir : La pensée positive : comment avoir des pensées positives et rester positif ?

Votre mentaliste,

Fabrice Julien

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